Résilience et révélation : quand les épreuves de l’enfance forgent une vocation en gynécologie
Depuis mon plus jeune âge, mon corps a été mon plus grand professeur. J’ai traversé dix-huit opérations, autant de cicatrices qui ont façonné ma résilience et ma quête de compréhension. Mais c’est à l’aube de mon adolescence, à seulement douze ans, que mon destin s’est dessiné de manière inattendue.
Je me souviens encore du froid du bloc opératoire, des lumières aveuglantes et de cette peur sourde qui m’étreignait. Une intervention gynécologique à un si jeune âge n’était pas chose courante, et pourtant, ce fut le point de départ d’une passion brûlante. À mon retour, animée par une soif de savoir, je me suis plongée dans les ouvrages de gynécologie que mon père possédait suite à ses études de médecine. Chaque page tournée attisait ma curiosité, chaque mot résonnait en moi. Très vite, une évidence s’imposa : je serais gynécologue.
Résilience et détermination : quand l’épreuve redéfinit une vocation médicale
Le lycée n’a fait que renforcer ce désir : comprendre le corps féminin, en décrypter les mystères et accompagner les femmes à chaque étape de leur vie. Animée par cette vocation, j’ai entamé ma première année de médecine avec détermination. Mais la vie en avait décidé autrement. Cette année-là, une tumeur est venue bouleverser mes ambitions. Affaiblie, je n’ai pas pu passer le concours.
Pourtant, loin de me résigner, j’ai puisé dans cette épreuve une force nouvelle. Ce défi n’a pas marqué la fin de mon rêve, mais le début d’un parcours différent, forgé dans la résilience et la volonté de réussir autrement.

De la médecine à la maïeutique : mon parcours vers l’expertise en fertilité et sexualité
Les tentatives suivantes furent vaines : le chemin de la médecine semblait m’échapper. Mais la Belgique m’a offert une opportunité inespérée, un nouveau départ vers un avenir que je n’avais pas envisagé, mais qui allait me révéler. J’y ai entrepris des études de sage-femme, une décision qui s’est avérée être la meilleure de ma vie.
Chaque cours, chaque stage m’a rapprochée un peu plus de ma véritable vocation. Et en poursuivant parallèlement un master en fertilité et sexualité avec une université italienne, j’ai approfondi ma compréhension du cycle féminin. Mystérieusement, c’est en dehors de mes études de sage-femme que j’ai réellement saisi toute sa complexité. Aujourd’hui, forte de ce double apprentissage, j’accompagne les femmes avec une expertise enrichie et une passion décuplée
Transmission et éducation : sensibiliser jeunes filles et couples à la compréhension du corps et de la fertilité
Forte de ce savoir, une envie nouvelle a germé en moi : celle de transmettre. J’ai commencé à animer des ateliers pour les jeunes filles, leur offrant les clés de compréhension de leur propre corps (Cycloshow). Puis, j’ai choisi d’accompagner les couples dans la gestion de leur fertilité grâce à la symptothermie.

Révélation et évolution : redéfinir mon rôle de sage-femme au-delà du médical
À la fin de mes études de sage-femme, j’ai ressenti le besoin d’explorer une autre dimension de mon parcours, celle de mon rapport à moi-même et à ma propre valeur. J’ai ainsi réalisé un stage pour grandir dans l’estime de moi-même avec l’approche de Jean Monbourquette. Ce fut une expérience transformatrice, un voyage intérieur qui m’a permis de me reconnecter à mon essence profonde.
C’est en lisant l’un de ses livres, « À chacun sa mission », que j’ai eu une révélation. J’ai compris que ce n’était pas parce que j’étais diplômée sage-femme que je devais forcément exercer de manière classique. Cette certitude a résonné en moi avec force. Oui, j’avais acquis un bagage médical et scientifique précieux, mais quelque chose en moi me soufflait que mon chemin ne s’arrêtait pas là.
Je me sentais appelée à autre chose, à une approche plus globale, plus humaine, plus enracinée dans l’accompagnement du corps et de l’esprit dans toute leur complexité. J’aspirais à aller au-delà du suivi médical, à offrir aux femmes et aux couples un espace d’écoute, d’apprentissage et de compréhension de leur propre corps, de leur fertilité, de leur santé.
Alors, une évidence s’est imposée à moi : je serais sage-femme, mais différemment.
Accompagnement holistique : entre science, fertilité et connexion au corps
Je ne me limiterais pas aux murs d’un cabinet ou d’une maternité. J’accompagnerais autrement, en intégrant des dimensions souvent laissées de côté dans la pratique classique : l’éducation au cycle féminin, la symptothermie, la méditation, la connexion au corps et à la nature. Mon rôle ne serait pas seulement d’assister à la naissance d’un enfant, mais aussi à celle d’une meilleure connaissance de soi, d’une autonomie dans la santé, d’un équilibre retrouvé.
Cette prise de conscience a marqué un tournant dans ma vie. J’ai choisi d’explorer d’autres voies, d’élargir mon champ d’action, de tisser des ponts entre la science et des approches complémentaires, entre le savoir médical et la dimension plus profonde du bien-être et de la pleine santé.
C’est ainsi qu’a commencé mon véritable chemin : celui de l’accompagnement global, intégrant médecine, fertilité, conscience corporelle et développement personnel. Un chemin qui, bien loin de s’éloigner de mon métier initial, lui donne au contraire une nouvelle dimension, plus vaste, plus alignée avec ce que je ressens profondément.
Et depuis, chaque étape de ma vie a confirmé que c’était bien là ma mission.

Transmettre par l’écriture : des livres pour révéler les trésors du corps féminin
L’écriture est devenue une nouvelle voie pour partager mon savoir et ma passion. Plusieurs maisons d’édition m’ont sollicitée pour écrire un livre sur le corps féminin et le cycle. Défi accepté ! C’est ainsi qu’est né Trésors de femme, un nouveau regard sur le corps féminin de la puberté à la ménopause, un ouvrage pensé pour accompagner les femmes à chaque étape de leur vie.
Quelques mois plus tard, les éditions Mame m’ont proposé un autre projet qui résonnait profondément en moi : écrire un livre destiné aux jeunes filles. Quelle joie d’offrir aux adolescentes un guide que j’aurais rêvé avoir entre les mains à leur âge, un ouvrage qui éclaire et célèbre leur féminité naissante !
Ton corps, un trésor – Guide pour comprendre les changements de la puberté est né de cette envie d’éclairer et de célébrer la féminité naissante, en apportant des repères bienveillants et essentiels pour grandir en confiance.

Méditation et réconciliation : un chemin vers l’acceptation de soi et la guérison intérieure
La vie nous guide parfois vers des chemins insoupçonnés, des expériences qui bouleversent nos certitudes et nous transforment en profondeur. C’est ainsi que je me suis retrouvée attirée par un stage de méditation de pleine conscience avec Patrice Gourrier. À cette époque, je traversais une tempête intérieure silencieuse. Mon corps, marqué par les épreuves, était devenu un fardeau. Je n’aimais pas ses cicatrices, ces témoins muets de mon histoire. Je me sentais enfermée dans une peau qui n’était plus la mienne, étrangère à moi-même.
Et pourtant, durant ces cinq jours de retraite, il m’a fallu me retrouver face à moi-même. Sans échappatoire. Sans distraction. Juste moi, mon souffle, mes pensées, et ce corps que j’évitais de regarder avec tendresse. Ce fut un défi immense, un combat intérieur où chaque instant semblait une éternité.
Mais peu à peu, au fil des heures et des méditations, quelque chose s’est relâché en moi. Un voile est tombé. J’ai cessé de me battre contre mon passé, contre mon reflet, contre ces cicatrices que je portais comme un fardeau. J’ai compris que ce corps n’était pas mon ennemi, mais mon allié. Il avait traversé tant d’épreuves et, malgré tout, il était là. Il m’avait portée, soutenue, il continuait à respirer, à avancer, à vivre.
Il y a eu un avant et un après ce stage. Je suis rentrée transformée, le cœur plus léger, la tête plus claire. Et une évidence s’est imposée à moi : je devais approfondir cette voie, explorer cette pratique qui avait tant changé ma perception de moi-même. C’est ainsi qu’une nouvelle étape de mon parcours a commencé : ma formation à la méditation de pleine conscience.
Ce fut une renaissance. Une réconciliation. Une nouvelle manière d’accompagner les femmes, les couples, les jeunes filles, en intégrant cette approche à ma pratique. Car comprendre son corps, ce n’est pas seulement en saisir les mécanismes biologiques, c’est aussi l’aimer, l’habiter pleinement, en faire un espace de paix plutôt que de lutte.
Chaque étape de ce parcours, bien que semée d’embûches, m’a guidée vers ce que je suis aujourd’hui. Passionnée, engagée, et plus que jamais convaincue que chaque femme mérite de comprendre et d’aimer son cycle, son corps, sa féminité.

Une rencontre qui transforme une vie
Au milieu de ce cheminement intérieur, une lumière est apparue dans ma vie : mon mari. Un homme à l’âme profonde, animé par la même soif de compréhension des mystères de l’être humain. Dès notre rencontre, j’ai su que nos âmes se reconnaissaient. Nos conversations étaient des voyages, nos silences des présences pleines, et notre amour, une évidence. Il m’a offert un regard nouveau sur la vie, un soutien indéfectible et une tendresse qui a pansé bien des blessures. Avec lui, j’ai compris que la quête de sens se vit aussi à deux, que l’amour peut être un ancrage dans la tempête. Mais la tempête, justement, n’avait pas dit son dernier mot.
Covid, deuil et révolte : vers une nouvelle mission pour la santé et la prévention
Puis est venu un drame. La période du Covid a emporté mon père. Pas seulement à cause du virus, mais aussi à cause de cette gestion brutale, déshumanisée, qui a laissé tant de familles brisées. Ce fut une douleur incommensurable, un arrachement. Mais au-delà du chagrin, une révolte sourde est née en moi.
Durant cette période, personne n’a parlé de santé véritable. Personne n’a enseigné comment renforcer son corps, comment cultiver l’immunité, comment nourrir la vie plutôt que de simplement fuir la maladie. J’ai ressenti un immense vide, une absence criante de transmission et de prévention. Mon père aurait peut-être pu être sauvé si nous vivions dans un monde qui valorise la santé plutôt que de simplement combattre la maladie.
Alors, dans ma douleur, une conviction est née. Une autre mission.

L’écrin de l’Andelle : un lieu de ressourcement pour une santé globale et préventive
Avec mon mari, nous voulions créer un espace, un lieu où chacun pourrait venir se ressourcer, comprendre son corps, apprendre à cultiver une bonne santé physique, mentale et émotionnelle. Un refuge où l’on enseignerait comment être acteur de sa vitalité, comment prendre soin de soi dans une approche globale, holistique. Un lieu pour prévenir plutôt que guérir, pour se reconnecter à soi-même et à la nature.
Ce rêve a pris racine dans mon cœur comme une évidence, un hommage à mon père, un engagement profond envers tous ceux qui cherchent un chemin vers une santé épanouie.
Et ainsi, une nouvelle page de mon histoire a commencé à s’écrire.
Nous avons ainsi donné vie à L’Écrin de l’Andelle, un lieu à taille humaine, façonné avec amour et conviction. Ici, tout a été pensé pour que chacun puisse ralentir, souffler, se reconnecter à soi-même. Un espace où le temps semble suspendu, où l’on peut s’autoriser à être pleinement présent, à écouter son corps, à nourrir son esprit.
Dès que l’on pousse la porte, l’atmosphère apaise. La nature environnante enveloppe de sa douceur, les espaces invitent à la détente et aux apprentissages. Que l’on vienne pour une retraite, une formation, une rencontre, L’Écrin de l’Andelle est un havre où l’on peut se poser, expérimenter, apprendre et repartir grandi.
Nous y transmettons des pratiques précieuses : la méditation de pleine conscience, la symptothermie, des approches naturelles pour cultiver la bonne santé, l’équicoaching, des pratiques pour développer l’estime de soi. Ici, on explore, on intègre, on expérimente. Chaque personne qui franchit notre seuil est accueillie avec bienveillance, dans un cadre propice au ressourcement et à la sérénité.
Vous y êtes les bienvenus.
Que ce soit pour un instant de ressourcement, une quête de sens ou simplement le désir d’apprendre à mieux prendre soin de soi, L’Écrin de l’Andelle est là, ouvert à tous ceux qui souhaitent se reconnecter à l’essentiel.
Et ainsi, ce rêve devenu réalité continue de grandir, porté par l’envie profonde d’offrir à chacun un espace où le corps, le cœur et l’esprit trouvent enfin leur juste équilibre.
Je continue à être éprouvée au niveau de ma santé, mais j’ai trouvé des clés précieuses pour avancer avec plus de sérénité et de force. Une alimentation saine, respectueuse de mon corps et de ses besoins, est devenue un pilier essentiel de mon bien-être. Les massages abdominaux Chi Nei Tsang, en libérant les tensions profondes et les blocages énergétiques, m’aident à rétablir l’harmonie intérieure. La méditation de pleine conscience m’offre un espace de calme où je peux me recentrer, accueillir mes sensations et apaiser mon esprit.
Et puis, il y a la nature, cette alliée inestimable. Vivre dans une campagne ressourçante, entourée de paysages apaisants et du rythme doux des saisons, me permet de me reconnecter à l’essentiel, de respirer pleinement, de me laisser porter par la vie plutôt que de la combattre.
Chaque épreuve m’a appris à écouter mon corps avec plus d’attention, à en prendre soin avec amour, et à accompagner les autres sur ce même chemin. Aujourd’hui, je ne cherche plus à lutter contre mes fragilités, mais à composer avec elles, à en faire une force, un apprentissage, un guide vers plus de présence.
C’est cette approche, faite de douceur et d’équilibre, que je souhaite transmettre à l’Écrin de l’Andelle. Parce qu’au-delà des difficultés, il existe toujours des ressources pour retrouver la vitalité et la joie d’habiter pleinement son corps et sa vie.